jeudi 2 juin 2011

REVUE DU 22 MAI

LE TRIOMPHE DE LA VERITE SUR LE MENSONGE, c’est l’exclamation en une de l’hebdomadaire LIBERATION pour évoquer la libération des quatre officiers supérieurs de l’armée accusés de complot contre l’autorité de l’état par le régime de transition dirigée par le CSRD. La libération a été prononcée jeudi dernier par la cour d’état qui a estimé qu’il n’y a pas lieu, au vue des conclusions de l’instruction, de poursuivre les colonels Abdoulaye Badié, Diallo Amadou,  Sidikou Abdou et le lieutenant colonel Aboubacar Amadou Sanda. Ils sont libres et chacun à regagner son domicile le même jour. Pour le journal LIBERATION  cela prouve qu’au moment des faits c’était une salade sans gout qui a été servie à l’opinion publique à travers le fameux communiqué officiel. Il se demande ce que vont devenir à présent Badié et ses camarades. Blanchis par la justice ils retrouveront normalement leurs places au sein des forces armées nigériennes conclut-il. L’hebdomadaire LE COURRIER qui a toujours écrit que cette affaire de coup d’état avorté était de la chimère, rien qu’un complot pour éliminer certains membres de la junte devenus trop gênants pour les affaires et les affairistes  du sommet de l’état, LE COURRIER, donc propose à ses lecteurs un retour sur les DESSOUS D’UNE AFFAIRE MONTEE DE TOUTE PIECES. Le journal conclut qu’à présent que les Badié sont lavés de tout soupçon : ils restent les héros que les nigériens ont adulés au lendemain du 18 février 2010. Pour les autres écrit-il on peut les appeler le zéro du coup d’état qui a délivré le Niger. Toujours sur cette affaire du coup d’état avorté, le même journal rapporte que deux lieutenants, qui ont été entendus comme témoins, et un major,  accusé d’être responsable de la disparition d’une centaine d’armes au niveau de l’armurerie de la garde  présidentielle au moment des faits, que ces trois officiers ont porté plainte pour arrestation et séquestration arbitraires contre le chef d’état major des FAN, l’ancien ministre de la défense, et d’autres responsables au sommet de l’état. Il annonce également que les Badié s’apprêtent eux aussi à porte plainte à leur tour. Comme quoi cette affaire est loin d’être clôturée.
Avant même ce verdict de la cour d’état qui a annoncé cette libération certains journaux avaient déjà annoncés que ces officiers allaient être libérés. C’est le cas des deux satiriques LE CANARD DECHAINE et LA GRIFFE. LA GRIFFE qui titrait VERS UNE LIBERATION DES OFFICIERS DETENUS se basant sur la plaidoirie de la procureur de la république près la cour d’état le jeudi 12 Mai jour de l’audience. Celle-ci avait en effet laissé entre que l’enquête diligenté n’a pas pu fournir assez de preuves pour étayer les accusations et qu’il n’y avait donc pas lieu poursuivre les quatre officiers. Autre hebdomadaire qui s’est intéressé à cette libération des quatre officiers c’est LE TEMOIN qui dans un article se demande si avec celle-ci le président de la république Issoufou Mahamadou va-t-il donner à l’ancien chef de l’état Djibo Salou les moyens de se mettre à l’abri. Les moyens selon ce journal c’est la loi qui devrait être adoptée pour déterminer la composition les attributions et le fonctionnement du conseil national de défense, qui ferait selon toujours LE TEMOIN la part belle au militaire le plus gradé de l’armée. Et ce militaire n’est autre que le général Djibo Salou. Si donc la loi est adoptée, même blanchis par la justice les Badié doivent s’attendre à vivre des grandes frustrations au sein de l’armée.
L’autre sujet phare de l’actualité de cette semaine c’est la visite du président de la république Issoufou Mahamadou au domicile de l’ancien président Tandja. Et c’est l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE qui en a fait sa une. Il est d’ailleurs le seul à en faire cas. La visite qui ne revêtait manifestement aucun caractère officiel, a été une grosse surprise pour l’ancien président qui selon des proches du journal s’est déplacé de sa terrasse pour accueillir son hôte à qui il donné des accolades. Les mêmes sources du journal précisent que les deux hommes se sont fortement embrassés comme pour tourner définitivement la page du passé. La visite a duré environs 40 minutes et s’est achevée dans la plus grande simplicité. Cet acte hautement symbolique posé par le président Issoufou Mahamadou donne encore une belle image  de la démocratie nigérienne et des civilités qui marquent les rapports entre les responsables politiques de notre pays conclut LA ROUE DE L’HOISTOIRE qui avec l’hebdomadaire LE REPUBLICAIN sont revenus sur la conférence de presse du premier ministre Brigi Rafini, sa première depuis la formation du gouvernement. BRIGI RAFINI PROMET UNE RUPTURE RADICALE titre LE REPUBLICAIN. D’après le premier ministre et selon le journal l’équipe qui a pris les rênes du pouvoir entend rompre d’avec les pratiques qui ont toujours eu cours dans notre pays depuis l’avènement de la démocratie, lesquelles pratiques ont pour noms prédation systématique des biens publics, favoritisme, corruption, clientélisme et impunité. C’est pourquoi elle prend le temps nécessaire pour mettre en place la mécanique. La reprise en main des choses est maintenant annoncée ; les choses vont bouger et les efforts financiers doivent suivre écrit de son coté LA ROUE DE L’HISTOIRE sous son titre LE PREMIER MINISTRE TRACE LE CADRAGE. Très bonne journée dominicale.

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