lundi 25 avril 2011

REVUE DU 24 AVRIL

L’annonce de la composition du premier gouvernement de la 7ème république a finalement été faite le jeudi dernier soit exactement deux semaines après la nomination du premier ministre Brigi Raffini qui prêtait son serment quelques heures avant, devant l’assemblée nationale qui elle aussi a procédé à la mise en place de son bureau avec comme président, le  leader du Moden Lumana Hama Amadou désormais assermenté lui également. Ce sont les principaux sujets  qui sont aux unes des hebdomadaires parus cette semaine.
Arguant le caractère férié du lundi prochain jour de sa parution, l’hebdomadaire satirique LE CANARD DECHAINE, anticipe sur cette parution et titre sur la formation du gouvernement qu’il qualifie d’équipe de combattants. Le journal publie les photos des 24 membres qui composent cette équipe et indique que comme dans la nomination du premier ministre la surprise était au rendez-vous. Beaucoup de prétendants peu d’élus.  L’hebdomadaire gouvernemental SAHEL DIMANCHE  a consacré aussi sa une à la formation de ce gouvernement avec la photo de famille des ministres après une rencontre de prise de contact à la primature. Et au vue des nombreux défis qui attendent d’être relever l’éditorialiste du journal estime que cette équipe a une obligation de résultats. Autre éditorial sur la formation de ce gouvernement c’est celui d’un autre satirique LE CANARD LIBERE. L’éditorialiste de cet hebdomadaire souligne que l’équipe du tandem Issoufou-Brigi  est un gouvernement de partage et de remerciement, cela au vue du slogan de campagne qui prônait une renaissance du Niger. Cette vision du CANARD LIBERE est quelque peu partagé par l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE pour qui il est très difficile de dire que le gouvernement de Brigi Raffini a opéré la rupture qui a été annoncée par le président de la république. La présence dans l’équipe des personnalités comme Abdou Labo, Kalla Hankourao, Mamadou Youba Diallo, Bazoum Mohamed ou encore Foumakoye Gado ne peut pas constituer un facteur de rupture selon le journal. Autre chose relevé par le journal dans la composition de ce gouvernement c’est le véritable pied de nez au principe de l’intégrité, à la rigueur dans la gestion et à toute cette procédure d’enquête de moralité. Il ya aussi selon toujours LA ROUE DE L’HISTOIRE de sérieuses distorsions dans le profil.  Tous ces aspects cumulés vont constituer d’énormes difficultés qui vont fortement plomber le gouvernement qui pour l’instant a raté un capital fort important celui de réaliser une forte impression au démarrage ce qui pouvait être très déterminant pour la suite des choses. Le journal conclut en disant que pour l’instant tous les sondages sont totalement défavorables à  cette EQUIPE DE 24 MEMBRES QUI EST ENFIN TOMBEE comme il le titre en sa une. Qui sont ces 24 ministres, leurs parcours et leurs bords politiques ? Les réponses à ces questions sont à lire dans l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE.  Avec la formation de ce gouvernement c’est donc LA FIN DU SUSPENS s’exclame en une LIBERATION.
Pour arriver à l’annonce de la composition de cette équipe gouvernementale,  il a fallu que premier ministre  prête un serment coranique devant la représentation nationale. Presque tous les journaux qui ont évoqué la formation du gouvernement sont partis de cette cérémonie de prestation de serment du premier ministre. Brigi Raffini a estimé que c’était un grand jour pour lui, sa tache et son engagement il les considère comme redoutables mais  promet de mettre un point d’honneur pour les remplir au grand bonheur du peuple. 
Il y avait également un impératif à la prestation du serment du premier ministre. C’était la mise en place du bureau de l’assemblée nationale. Sur la base du règlement intérieur de l’institution, que le conseil constitutionnel de transition a jugé conforme à la loi fondamentale, les députés se sont attelés à cela dans la nuit du mercredi 20 Avril. Pour le poste de président il n’y avait qu’un seul candidat, présenté par le groupe parlementaire Moden en la personne du président du parti Hama Amadou qui a été plébiscité par 103 des 104 votants. HAMA AMADOU ELU PRESIDENT AVEC 103 VOIX  titre L’ACTUALITE. Sous son titre HAMA AMADOU ELU PRESIDENT DU PARLEMENT, LA ROUE DE L’HISTOIRE  estime que le vote des députés de l’opposition dans la même direction que ceux de la majorité pour l’élection du président de l’assemblée nationale est annoncé par l’opposition comme un signal pour marquer son sens de consensus et son ouverture en direction de la majorité parlementaire. Du coté de la majorité on indique n’être pas du tout surpris. C’est une tradition de l’assemblée a indiqué Bazoum Mohamed alors député du PNDS. LE FAISEUR DE ROI ELU PRESIDENT DES FAISEURS DE LOIS  ironise le satirique CANARD LIBERE qui se demande si le politiquement indéboulonnable Hama Amadou, de la motion de censure du 31 Mai 2007 à la prison de Koutoukalé interrompu par des consultations médicales à l’hôpital national de Niamey, n’a pas reculé pour mieux sauter. Il conclut sur d’une chose de la primature à l’assemblée la bataille politique n’a pas été facile pour l’intrépide homme d’état qui, malgré les vicissitudes que l’on sait est revenu sur son cheval ailé pour occuper de manière digne et loyale le fauteuil de la présidence de l’assemblée nationale. Cela est perçu par l’hebdomadaire LE COURRIER comme une revanche que Hama Amadou a pris sur l’histoire. ASSEMBLE NATIONALE HAMA AMADOU INVESTI PRESIDENT titre LE REPUBLICAIN qui publie les photos de la cérémonie de prestation serment du président de l’assemblée nationale devant les membres du conseil constitutionnel de transition. HAMA AMADOU DE LA PRISON AU PERCHOIR  titre dans son numéro du jeudi le bihebdomadaire  L’EVENEMENT.
En fin la une du bimensuel ALTERNATIVE est consacré au discours programme du président de la 7ème république. CE QU’ISSOUFOU MAHAMADOU N’A PAS DIT  s’exclame le journal. Ce qu’il n’a pas dit aussi bien dans son discours que dans son programme de campagne selon le journal, c’est comment se fera la répartition des ressources. On ignore en effet la proportion  du budget d’investissement, les sources de financement ainsi que la part qui sera affecté au fonctionnement. Une autre grande inconnue estime toujours ALTERNATIVE c’est la proportion des ressources internes par rapport au budget sectoriel destiné à l’agriculture car le niveau d’indépendance politique par rapport aux institutions financières internationales est tributaire de la capacité de l’état à financer par ses  ressources propres, son choix politique. En matière de réforme foncière mais aussi sur l’enjeu crucial de la lutte contre le phénomène d’accaparement des terres agricoles par les transnationales d’agrobusiness et autres gros producteurs, le journal constate que le discours de président Issoufou est muet. Très bonne journée dominicale.

REVUE 17 1VRIL 2011

Plus d’une semaine après la nomination du premier ministre  l’attente se poursuit sur la formation de l’équipe gouvernementale. Dans les salons politiques les pronostics se poursuivent, les équipes se font et se défont comme si, impatiente d’attendre, l’opinion nationale forme son propre gouvernement ou les chiffres de l’effectif et les grandes orientations fluctuent au grès de tendances politiques. Du coté du nouvel exécutif les choses sont gérées dans la totale discrétion. Rien ou très peu filtrent au sujet de la formation, de la configuration et de quand sera rendu public l’équipe de Brigi Rafini. LE SUSPENS SE POURSUIT  donc pour reprendre le titre en une de l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE.
 On le voit la formation de ce gouvernement semble tardée. Mais POURQUOI s’interroge LE REPUBLICAIN. La réponse est dans la constitution répond le même REPUBLICAIN. C’est en effet, rapporte le journal, la constitution qui exige du premier ministre, avant d’entrer en fonction, de prêter serment devant l’assemblée nationale. Elle dit aussi, la même constitution, que les actes du président de la république sont contresignés par le premier ministre. Le journal poursuit en disant donc que le président de la république a beau pris l’acte de nommer les membres du gouvernement, cet acte n’a de sens et de contenu que s’il est contresigné par le premier ministre. Or celui-ci ne peut contresigner  un acte que s’il est assermenté, ce qu’il n’a pas encore fait. Même si pour le bihebdomadaire L’EVENEMENT, dans son numéro du jeudi, le nouveau premier ministre a déjà pris un acte en nommant son directeur de cabinet. Il a donc piétiné la constitution estime-t-il sous son titre exclamatif  NOMINATION DU DIRECTEUR DE CABINET DU PREMIER MINISTRE BRIGI VIOLE DEJA LA CONSTITUTION !  Mais au-delà du fait que le premier ministre ne peut prendre d’acte que s’il prête serment, selon  LE REPUBLICAIN, à l’origine de ce suspens dans la formation du gouvernement  il ya l’équation de la bonne moralité, condition sine qua non pour être membre du gouvernement. Cette disposition est elle aussi inscrite dan la loi fondamentale en son article 80 qui dit que nul ne peut être membre du gouvernement s’il ne jouit d’une bonne moralité attestée par les services compétents. Et des sources du journal parlent de nombreux dossiers qui sont entre les mains de ces services compétents qui mènent patiemment leurs investigations.  LE REPUBLICAIN  conclue : la règle de gouvernance aujourd’hui c’est la constitution et rien qu’elle. Il ne faut donc pas s’étonner de la lenteur dans la mise en place du gouvernement. Alors encore un peu de patience.
Les autres journaux sont revenus sur les raisons, leurs raisons à eux, de la nomination de Brigi Rafini au poste de premier ministre par le président de la république Issoufou Mahamadou.  Presque tous sont unanimes que ce sont des raisons sécuritaires qui sont à la base de cette nomination. Le satirique  LA GRIFFE  d’abord : Brigi est un touareg de la région d’Agadez. Il fait partie des leaders politiques les plus influents de cette partie nord du Niger  riche en ressources minières et en proie à des conflits armés récurrents dans les résolutions desquels il a été un grand acteur. Avec les événements en cours en Libye beaucoup s’accordent à reconnaitre que les problèmes de sécurité risquent de se poser encore dans la région. En portant donc son choix sur lui, le président de la république est presque sur d’avoir une parfaite maitrise de la situation au niveau de cette région conclut le journal. Ces raisons semblent être les même chez l’autre satirique LE CANARD DECHAINE qui titre à propos  UN CHOIX MOTIVE. Pour l’hebdomadaire LE COURRIER également le choix de Brigi tient au fait qu’il soit de la région d’Agadez. Il peut donc contribuer à ramener la paix particulièrement dans cette zone ou sévit une rébellion alternante depuis des décennies. Il ya aussi selon toujours le journal le fait que l’homme est un administrateur plein, le président de la république l’a choisi pour être la clé de relance de l’administration. Un autre hebdomadaire qui estime que la nomination de Brigi Raffini est guidée par les considérations liées à la personnalité de l’homme, c’est OPINIONS. Il a l’avantage d’une grosse expérience des affaires de l’état, il ne traine aucune casserole selon le journal, il est rigoureux, pondéré et d’une extrême honnêteté. En plus il bénéficie d’une grosses cote de sagesse au sein de l’opinion publique conclut-il.  LE TEMOINS , lui pense qu’Issoufou Mahamadou a nommé Brigi Raffini comme premier ministre pas uniquement pour des raisons géopolitiques comme l’ont dit les autres journaux mais bien plus  pour remettre en cause la logique du partage ethno-régionaliste du pouvoir.
LE TEMOIN, comme d’autres hebdomadaires, est par ailleurs  revenu sur la déclinaison, par l’ARN, de l’offre faite par le président de la république de participer à l’action gouvernementale. L’ARN REPOUSSE LA PROPOSITION DE PARTICPER AU GOUVERNEMENT  MAIS UN DES PARTIS DE L’ALLIANCE N’EST PAS D’ACCORD  titre le journal. Le parti en question c’est l’ARD de Issoufou Ousmane Oubandawki. L’OPPOSITION SE DECHIRE LE RIDICULE DE L’ARD ADALCI MUTUNCI rapporte LE COURRIER. OFFRE DE PARTICIPATION AU 1er GOUVERNEMENT DE LA 7ème REPUBLIQUE SEINI OUMAROU CONFORTE SA HAUTEUR POLITIQUE OUBABDAWAKI SE ROULE DANS BOUE  c’est le titre du satirique LE CANARD DECHAINE.  Et pour cela le bihebdomadaire L’EVENEMENT  met en panne dans son baromètre de la semaine le président du parti ARD Ousmane Issoufou Oubandawaki.Un autre titre toujours sur ce sujet : GESTION DU POUVOIR AVEC L’OPPOSITION OUBANDAWAKI SE DEMARQUE DE L’ARN, LA ROUE DE L’HISTOIRE.
LA ROUE DE L’HISTOIRE qui a aussi évoqué la situation à l’assemblée nationale qui est en session pour mettre en place son bureau et les différentes commissions générales permanentes sur la base d’un règlement intérieur qu’elle doit aussi adopté pendant la même session. Mais déjà il y a des points d’achoppement sur la composition du bureau lors de l’examen du projet de règlement intérieur.  Les points de divergence ce sont la 2ème vice-présidence et la questure. L’opposition revendique le poste de 2ème vice-présidence et le celui de la 3ème questure qui, lui, doit être crée. Non content des les avoirs L’OPPOSITION QUITTE L’HEMICYCLE titre le bihebdomadaire L’EVENEMENT dans son numéro du jeudi. En attendant le retour des députés du groupe de l’opposition LA ROUE DE L’HISTOIRE  nous apprend que l’assemblée a adopté par 72 voix pour le règlement intérieur qu’elle a transmis au conseil constitutionnel de transition pour contrôle de conformité à la constitution.

REVUE DU 10 AVRIL 20011

Pour l’investiture du premier président de la 7ème république plusieurs hebdomadaires sont parus en numéro spécial. LE COURRIER, LE CANARD DECHAINE, L’ACTUALITE  et le gouvernemental SAHEL DIMANCHE qui titre en une SON EXCELLENCE MONSIEUR  ISSOUFOU MAHAMADOU INVESTIT DANS SES HAUTES FONCTIONS. Comme les autres, le journal publie le discours d’investiture du président élu. Dans un éditorial intitulé LA RENAISSANCE, le directeur de publication estime que cet événement était attendu depuis près de vingt années, qu’il était le souhait de tous les nigériens avides d’une autre gouvernance des affaires publiques. Et de poursuivre, Mahamadou Issoufou est aujourd’hui le pole fédérateur ou sont cristallisées  toutes les consciences tournées vers une réelle volonté de changement. Changement tant  au niveau  de l’éthique politique que des mutations sociales, mais aussi au niveau des résultats d’une gestion qui au cours des cinq prochaines années se doivent de conforter les populations dans la pertinence de leur choix. Parution ordinaire pour les autres hebdomadaires, mais même sujet en leur une, l’investiture du nouveau président.UNE NOUVELLE PAGE DE L’HISTOIRE S’OUVRE titre LE REPUBLICAIN qui publie aussi le discours d’investiture du président élu. Discours dans lequel selon le journal il a promis de redresser le Niger sur tous les plans, politique, économique, financier, diplomatique, social et culturel. Il a aussi promis de réconcilier les nigériens et d’engager notre pays sur la voie de la démocratie et de l’état de droit. Un travail qui se fera avec le concours de tous les fils du Niger y compris l’opposition à qui il a tendu la main conclut le journal. Il a besoin de tous car et comme l’écrit LA ROUE DE L’HISTOIRE le chantier qui l’attend est immense. Il va devoir reconstruire et donner un fort déclic à la renaissance économique du pays. Il a les ressources nécessaires poursuit le journal et pour cela il fera appel à sa grande qualité de management pour réinvestir toute l’intélligence qui l’a porté au pouvoir dans le combat pour le développement. Les ressources, humaines en tout cas, il semble déjà trouver quelques unes selon LA ROUE DE L’HISTOIRE et même LE REPUBLICAIN. Ces hebdomadaires rapportent en effet les nominations de Brigi Rafini comme premier ministre et Massaoudou Hassoumi comme directeur de cabinet du nouveau président de la république. Des hommes surs selon ces journaux. Pour LA ROUE DE L’HISTOIRE, s’agissant du premier ministre, au-delà du fait que sa nomination ait déjoué tous les pronostics, c’est un haut cadre de l’administration nationale depuis la deuxième république. Il est très peu porté aux grandes bagarres sur le terrain politique. Celui qui fait plutôt profil d’un homme de dossier peut compter sur sa grande culture de la circonspection mais aussi sur sa froideur pour conduire le travail technique costaud dans la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Quant au directeur de cabinet c’est un intellectuel pur, écrit le journal, dont la présence à ce poste témoigne d’une volonté affichée du nouveau président à resserrer et à approfondir la réflexion sur les dossiers importants notamment les questions énergétiques et sur les ressources minières.
Issoufou Mahamadou a donc entamé,  après sa prestation de serment, ses LENDEMAINS DECISIFS comme l’écrivait l’hebdomadaire satirique LA GRIFFE. Et dans ses PREMIERS PAS il doit JOINDRE L’ACTE A LA PAROLE pour reprendre le titre d’un autre satirique LE CANARD DECHAINE.
La cérémonie d’investiture d’Issoufou Mahamadou consacrait la fin de la transition militaire conduite le CSRD. FIN DE LA TRANSITION LES HEROS S’ENVONT  titre un autre satirique qui réapparait dans les kiosques, LE CANARD LIBERE qui caricature les au revoir du nouveau président et de l’équipe de la transition avec à sa tête le général Djibo Salou. Les héros se sont donc, pour le journal, le président du CSRD et ses compagnons qui peuvent pousser un ouf de soulagement. Ils ont pu relever les nombreux défis qu’ils s’étaient fixés. Les promesses faites sont devenues réalité et les nigériens dans leur grande majorité sont fiers et peuvent témoigner de tous ces chantiers que la junte a pu abattre en si peu de temps pour la moralisation de la situation du Niger.  FIN DE LA TRANSITION DJIBO SALOU FAIT UNE SORTIE HONORABLE  titre LA ROUE DE L’HISTOIRE. Mais cet avis n’est pas partagé par le bihebdomadaire L’EVENEMENT qui titre à propos de la gestion justement de cette transition dans son numéro du jeudi, PIETRE PERFORMANCE DU SOLDAT. Le journal s’en veut pour preuves l’échec de la moralisation et de l’assainissement, le retour au népotisme et le déboussolment d’une armée. Le bihebdomadaire L’EVENEMENT qui comme l’hebdomadaire LE CANARD LIBERE et LE REPUBLICAIN est revenu sur la situation de l’ancien président Tandja incarcéré pour complicité de détournement de deniers publics. Son conseil d’avocat a introduit une demande de mise en liberté provisoire au près de la cour d’appel. La cour a fait suite à cette demande le mardi 5 Avril dernier en lui accordant cette liberté en même temps que le procureur de la république et le doyen des juges d’instruction lui notifiaient deux nouveaux chefs d’accusation pour lesquels ils l’ont placé à nouveau sous mandat dépôt. Ces deux chefs d’accusation sont détournement de ses fonds publics et refus d’obtempérer à un arrêt de la cour constitutionnel. DETENTION EN PRISON DE TANDJA DE NOUVEAUX  CHEFS D’ACCUSATION RETENUS CONTRE LUI  rapporte LE REPUBLICAIN, UNE LIBERTE PROVISOIRE A MAHAMADOU TANDJA DIGNE D’UN POISSON D’AVRIL titre LE CANARD LIBERE, AVEC LA FIN DE LA TRANSITION TANDJA GARDE PRISON  le bihebdomadaire L’EVENEMENT.  Très bonne journée dominicale.

REVUE 03 AVRIL

Deux événements majeurs sont attendus dans les prochains jours par les nigériens. Il s’agit d’abord de l’investiture et de la prestation de serment du président élu, ensuite la nomination du premier ministre qui doit dans la foulée former son gouvernement. Les journaux parus cette semaine se sont largement attardés sur ce deuxième sujet au tour duquel il y a eu beaucoup de spéculations en témoigne ce titre exclamatif  de l’hebdomadaire satirique  LE CANARD DECHAINE : FORMATION DU 1er GOUVERNEMENT DE 7eme REPUBLIQUE PLUS DE PRETENDANTS QUE DE POSTES !  Certains ont même dévoilé quelques noms de ministrables. LE CANARD DECHAINE par exemple a dressé un portrait du futur premier ministre, portrait qui peut correspondre selon lui à certains visages  connus du PNDS. Mais ce ne sont que des spéculations. Il faut les arrêter estime l’hebdomadaire LE REPUBLICAIN. HALTE  s’exclame-t-il en une. Le futur gouvernement qui sera mis en place sera un gouvernement de responsables ou ne sera pas. Ceux qui pensent venir pour se servir n’ont pas leur place. Il suffit pour s’en convaincre définitivement, conclut le journal, de lever la tête et de regarder celui là même qui est à la tête de l’état, le président de la république qui est en même temps président du conseil des ministres. L’homme s’est présenté comme le candidat de la rupture. Cette rupture doit donc avoir un contenu. Ce contenu c’est l’utilisation optimum de toutes les ressources humaines dont dispose notre pays estime l’hebdomadaire L’ ACTUALITE sous son titre INNOVER POUR MIEUX BATIR LE NIGER. Dans la 7ème  république CE QUI DOIT DEJA CHANGER, pour reprendre le titre du journal OPINIONS, c’est la composition du gouvernement. Ce sera un indice important quant à la capacité du nouveau pouvoir à rompre avec les nominations de complaisances et autres promotions à la tête du client, et constituera le premier signal du président de la république dans sa volonté maintes fois affirmée qu’un autre Niger est possible. Oui la composition du premier gouvernement de la 7ème république constitue un premier test pour Mahamadou Issoufou estime également le bihebdomadaire L’EVENEMENT  dans son numéro du jeudi. Ce gouvernement est donc attendu avec une fébrilité par les nigériens qui verront ainsi si la détermination du nouveau président à rompre avec la tradition du partage est réelle ou pas. En cela il y a déjà des indices. Et c’est avec l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE qu’on les a. Il annonce en effet que dans  sa volonté de rompre avec le partage le nouveau patron de l’exécutif a invité, à l’occasion  des discussions sur la formation du gouvernement, le MNSD, un parti de l’opposition à participer au gouvernement. L’invitation a été envoyée au MNSD de Seini Oumarou précise le journal. Il ne s’agit donc pas d’une ouverture à l’équipe de l’ARN. Mahamadou Issoufou veut ainsi collé de très près à ces annonces de campagne électorale : il n’y aura pas d’exclusion. Le journal de conclure que rien n’a filtré pour l’instant de ces consultations  qui se déroulent dans la plus totale discrétion. Mais selon le satirique  LA GRIFFE qui revient  sur cette question du partage, dans la gestion  future de la 7ème république on tend vers une bagarre, que le journal qualifie de rude, entre les alliés de Mahamadou Issoufou autour du partage du gâteau. Il règne en effet, rapporte-t-il, au sein de la large coalition de partis politiques, syndicats et associations de la société civile ayant soutenu sa candidature, une atmosphère de combat. D’abord à l’interne rapporte le journal, il n’y a presque pas de structure ou l’on n’assiste pas à des remous à propos du choix des personnalités à proposer pour tel ou tel autre poste. La même situation se pose entre les partis de la coalition.  Et le moins qu’on puisse dire, conclut-il, est que le nouveau président sera appelé à jouer un grand rôle dans la gestion de ces divergences qui sont entrain de naitre.
Sur l’investiture du nouveau président de la république c’est l’hebdomadaire gouvernemental SAHEL DIMANCHE qui publie un entretien avec le président du comité d’organisation, le ministre de la jeunesse, le général Mai Manga Oumara. La cérémonie va pouvoir se dérouler avec tout le succès qu’on peut y attendre affirme-t-il.
Deux hebdomadaires sont revenus sur l’installation le mercredi dernier de la première législature de la 7ème république. Installation symbole de retour. RETOUR AU DEBAT DEMOCRATIQUE  pour LA ROUE DE L’HISTOIRE, RETOUR  A L’ORDRE CONSTITUTIONNEL  pour LE REPUBLICAIN. Les 107 députés ont pris fonction ce jour en attendant une session pour mettre en place un bureau mais aussi et surtout en attendant leur six autres collègues de la région d’AGADEZ dont les sièges seront pourvus dans moins de deux mois à travers des partielles. Maintenant que le premier parlement de la 7ème république est installé, ces députés doivent avoir présent  à l’esprit toutes les péripéties, tous les travers qui ont concourus à arrêter la dérive du régime de l’ancien président Tandja Mamadou rappelle LE REPUBLICAIN. Très bonne journée dominicale.