lundi 25 avril 2011

REVUE 17 1VRIL 2011

Plus d’une semaine après la nomination du premier ministre  l’attente se poursuit sur la formation de l’équipe gouvernementale. Dans les salons politiques les pronostics se poursuivent, les équipes se font et se défont comme si, impatiente d’attendre, l’opinion nationale forme son propre gouvernement ou les chiffres de l’effectif et les grandes orientations fluctuent au grès de tendances politiques. Du coté du nouvel exécutif les choses sont gérées dans la totale discrétion. Rien ou très peu filtrent au sujet de la formation, de la configuration et de quand sera rendu public l’équipe de Brigi Rafini. LE SUSPENS SE POURSUIT  donc pour reprendre le titre en une de l’hebdomadaire LA ROUE DE L’HISTOIRE.
 On le voit la formation de ce gouvernement semble tardée. Mais POURQUOI s’interroge LE REPUBLICAIN. La réponse est dans la constitution répond le même REPUBLICAIN. C’est en effet, rapporte le journal, la constitution qui exige du premier ministre, avant d’entrer en fonction, de prêter serment devant l’assemblée nationale. Elle dit aussi, la même constitution, que les actes du président de la république sont contresignés par le premier ministre. Le journal poursuit en disant donc que le président de la république a beau pris l’acte de nommer les membres du gouvernement, cet acte n’a de sens et de contenu que s’il est contresigné par le premier ministre. Or celui-ci ne peut contresigner  un acte que s’il est assermenté, ce qu’il n’a pas encore fait. Même si pour le bihebdomadaire L’EVENEMENT, dans son numéro du jeudi, le nouveau premier ministre a déjà pris un acte en nommant son directeur de cabinet. Il a donc piétiné la constitution estime-t-il sous son titre exclamatif  NOMINATION DU DIRECTEUR DE CABINET DU PREMIER MINISTRE BRIGI VIOLE DEJA LA CONSTITUTION !  Mais au-delà du fait que le premier ministre ne peut prendre d’acte que s’il prête serment, selon  LE REPUBLICAIN, à l’origine de ce suspens dans la formation du gouvernement  il ya l’équation de la bonne moralité, condition sine qua non pour être membre du gouvernement. Cette disposition est elle aussi inscrite dan la loi fondamentale en son article 80 qui dit que nul ne peut être membre du gouvernement s’il ne jouit d’une bonne moralité attestée par les services compétents. Et des sources du journal parlent de nombreux dossiers qui sont entre les mains de ces services compétents qui mènent patiemment leurs investigations.  LE REPUBLICAIN  conclue : la règle de gouvernance aujourd’hui c’est la constitution et rien qu’elle. Il ne faut donc pas s’étonner de la lenteur dans la mise en place du gouvernement. Alors encore un peu de patience.
Les autres journaux sont revenus sur les raisons, leurs raisons à eux, de la nomination de Brigi Rafini au poste de premier ministre par le président de la république Issoufou Mahamadou.  Presque tous sont unanimes que ce sont des raisons sécuritaires qui sont à la base de cette nomination. Le satirique  LA GRIFFE  d’abord : Brigi est un touareg de la région d’Agadez. Il fait partie des leaders politiques les plus influents de cette partie nord du Niger  riche en ressources minières et en proie à des conflits armés récurrents dans les résolutions desquels il a été un grand acteur. Avec les événements en cours en Libye beaucoup s’accordent à reconnaitre que les problèmes de sécurité risquent de se poser encore dans la région. En portant donc son choix sur lui, le président de la république est presque sur d’avoir une parfaite maitrise de la situation au niveau de cette région conclut le journal. Ces raisons semblent être les même chez l’autre satirique LE CANARD DECHAINE qui titre à propos  UN CHOIX MOTIVE. Pour l’hebdomadaire LE COURRIER également le choix de Brigi tient au fait qu’il soit de la région d’Agadez. Il peut donc contribuer à ramener la paix particulièrement dans cette zone ou sévit une rébellion alternante depuis des décennies. Il ya aussi selon toujours le journal le fait que l’homme est un administrateur plein, le président de la république l’a choisi pour être la clé de relance de l’administration. Un autre hebdomadaire qui estime que la nomination de Brigi Raffini est guidée par les considérations liées à la personnalité de l’homme, c’est OPINIONS. Il a l’avantage d’une grosse expérience des affaires de l’état, il ne traine aucune casserole selon le journal, il est rigoureux, pondéré et d’une extrême honnêteté. En plus il bénéficie d’une grosses cote de sagesse au sein de l’opinion publique conclut-il.  LE TEMOINS , lui pense qu’Issoufou Mahamadou a nommé Brigi Raffini comme premier ministre pas uniquement pour des raisons géopolitiques comme l’ont dit les autres journaux mais bien plus  pour remettre en cause la logique du partage ethno-régionaliste du pouvoir.
LE TEMOIN, comme d’autres hebdomadaires, est par ailleurs  revenu sur la déclinaison, par l’ARN, de l’offre faite par le président de la république de participer à l’action gouvernementale. L’ARN REPOUSSE LA PROPOSITION DE PARTICPER AU GOUVERNEMENT  MAIS UN DES PARTIS DE L’ALLIANCE N’EST PAS D’ACCORD  titre le journal. Le parti en question c’est l’ARD de Issoufou Ousmane Oubandawki. L’OPPOSITION SE DECHIRE LE RIDICULE DE L’ARD ADALCI MUTUNCI rapporte LE COURRIER. OFFRE DE PARTICIPATION AU 1er GOUVERNEMENT DE LA 7ème REPUBLIQUE SEINI OUMAROU CONFORTE SA HAUTEUR POLITIQUE OUBABDAWAKI SE ROULE DANS BOUE  c’est le titre du satirique LE CANARD DECHAINE.  Et pour cela le bihebdomadaire L’EVENEMENT  met en panne dans son baromètre de la semaine le président du parti ARD Ousmane Issoufou Oubandawaki.Un autre titre toujours sur ce sujet : GESTION DU POUVOIR AVEC L’OPPOSITION OUBANDAWAKI SE DEMARQUE DE L’ARN, LA ROUE DE L’HISTOIRE.
LA ROUE DE L’HISTOIRE qui a aussi évoqué la situation à l’assemblée nationale qui est en session pour mettre en place son bureau et les différentes commissions générales permanentes sur la base d’un règlement intérieur qu’elle doit aussi adopté pendant la même session. Mais déjà il y a des points d’achoppement sur la composition du bureau lors de l’examen du projet de règlement intérieur.  Les points de divergence ce sont la 2ème vice-présidence et la questure. L’opposition revendique le poste de 2ème vice-présidence et le celui de la 3ème questure qui, lui, doit être crée. Non content des les avoirs L’OPPOSITION QUITTE L’HEMICYCLE titre le bihebdomadaire L’EVENEMENT dans son numéro du jeudi. En attendant le retour des députés du groupe de l’opposition LA ROUE DE L’HISTOIRE  nous apprend que l’assemblée a adopté par 72 voix pour le règlement intérieur qu’elle a transmis au conseil constitutionnel de transition pour contrôle de conformité à la constitution.

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